Le spiritain partage les souffrances d’un monde nouveau en gestation
Au Soudan du Sud, en Haïti ou dans une paroisse multiethnique de Baltimore ou de Charleroi : on trouve des spiritains dans des lieux où les inégalités et l’injustice engendrent la désespérance et parfois explosent dans la violence. Avec patience, en réseau avec d’autres, nous essayons de parler des causes de l’injustice, de changer les structures de la société qui écrasent les pauvres. Comme le stipule notre règle de vie, notre mission d’évangélisation comprend « la libération intégrale de l’homme, l’action pour la justice et pour la paix et la participation au développement ».
Le spiritain rencontre le Christ à travers les pauvres
Sans doute trouve-t-on à la source de la vocation spiritaine la saine inquiétude de celui qui pressent que le jour où il sera présenté devant le Seigneur, ce dernier lui demandera : « Et toi, qu’as-tu fait pour tes frères les pauvres ? » Par la prière, le spiritain cherche en toute circonstance à reconnaître et à aimer le Christ dans les pauvres qu’il sert et place au centre de sa mission, conformément à l’enseignement de Jésus : « J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! » (Matthieu 25, 35-36).