Pas seulement de la théologie…

Ce qui avait commencé à Lyon comme léproserie pour les missionnaires touchés par la lèpre sur leur lieu de mission, est devenu aujourd’hui un centre de formation pour les agents de santé qui souhaitent se former pour une mission dans le domaine de la santé sous les tropiques et dans les pays dits « en voie de développement ».

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Deux de nos livres

En mars/avril et en mai/juin, j’ai eu l’occasion de participer à deux modules proposés par l’AMM (Association Médicale Missionnaire) qui gère le centre. Nous avons découvert la « santé communautaire » ainsi que la « pathologie et hygiène en milieu tropical » : un vrai plongeon dans l’infectiologie et la parasitologie, mais aussi dans l’anthropologie et le management.

Notre petit groupe était principalement composé d’infirmiers et d’infirmières, mais aussi de deux médecins et une sage-femme, venus de France, de la Suisse, de la Tunisie, de l’Italie et de l’Allemagne. Malheureusement, les collègues guinéens n’avaient pas obtenu leurs visas. L’une d’entre nous se prépare à travailler avec « médecins sans frontières », l’autre à un poste dans les DOM-TOM, une autre encore partira bientôt en Equateur pour s’y engager dans une ONG locale.

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Fabriquer des plâtres

Ainsi, nous avons « fait connaissance » avec les parasites qui sont la cause du paludisme ; nous avons réfléchi aux conditions économiques mondiales qui jouent sur la santé des populations ; nous avons appris à fabriquer des plâtres ; nous avons vu comment monter un centre de santé communautaire et que faire face à un enfant en détresse respiratoire. Bref : les cours étaient passionnants et denses, les intervenants, avec leurs expériences vastes et diverses ne cessaient de nous encourager, par leur enseignement professionnel ainsi que par leur témoignage de vie.

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Aider à l’accouchement
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Les premières soutures cutanées

 

 
Mais l’appréciation de mon stage à Lyon serait incomplète si je ne mentionnais pas les longues soirées vécues ensemble, autour d’un repas en commun. Nos échanges étaient très riches : sur les grandes et petites joies et soucis de chacun parmi nous, mais aussi sur le sens du « développement » et de « l’humanitaire ». Et puis, finalement, sur Dieu et sur l’Homme, sur l’Église et sur les autres religions qui font vivre et espérer les êtres humains. Dans ce sens, la théologie n’est pas du tout loin de la pathologie.

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Une petite soirée de détente

Après avoir cheminé ensemble au cœur de ce carrefour qu’est l’AMM, je suis très curieux de voir en quel pays le chemin de la vie va conduire chacun d’entre nous, qu’il soit chrétien, musulman, agnostique ou athée. La vision d’un monde appelé avant tout « à grandir en humanité », comme disait René Vallet, l’ancien président du CCFD, nous réunissait tous.

Olaf Derenthal CSSp

 

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