Coopérant DCC, Quentin partage à chaud ses impressions de début de mission.
Ma découverte de Boffa va avec la découverte d’une vie sans électricité (sauf entre 19h et 1h du matin). J’apprends à laver mon linge à la main. Un bon sentiment du travail accompli. J’ai aussi appris (même si je manque encore de pratique) à désherber et à ouvrir les noix de coco. Mais je ne désépaissi pas de pouvoir louer mes services dans un an comme ouvreur professionnel de noix de coco. La vie en Guinée est ceci dit très calme et il faut donc que j’apprenne à sortir de notre vie occidentale bien remplie.
Découverte de Conakry
Décrire Conakry est assez compliqué : un doux parfum de diesel, des Klaxons non stop et embouteillages à n’en plus finir et pourtant j’ai passé une semaine riche en découvertes : première expérience de taxi (qui finalement fonctionne comme le métro). Quelle joie de rouler dans des voitures types 309, 205, R9. Et je promets devant tous de ne plus me plaindre sur les voyages familiaux ou la voiture était plus que pleine car pour la plupart des voyages nous étions 7 pour une 5 places : 4 à l’arrière et 3 a l’avant. (Il faut donc plutôt avoir le gabarit de Sibylle que le miens) mais aussi de ne plus me plaindre sur les embouteillages !!!
– J’ai pu découvrir la très belle cathédrale de Conakry où est enterré Mgr Raymond Tchidimbo (premier archevêque guinéen de Conakry). Sont présent aussi Sainte Anne et Saint Yves. Qui même de Conakry doivent bénir leurs bretons. Et j’ai participé à une très belle rencontre avec les autres volontaires français qui travaillent en Guinée. Ainsi qu’à un dîner avec l’ambassadeur du Saint Siège en la personne du nonce. Le thème de ce dîner était international (2 polonais, 2 français, un guinéen, un sénégalais, un ivoirien, un guinéen Bissau, un espagnol, un nigérian)
L’incroyable accueil des spiritains
Je suis marqué par l’incroyable accueil des spiritains dans leurs maison de Conakry. Et cela m’a fait penser à chez moi. On ne sait pas trop combien on va être à table, qui arrive, qui part… tout cela dans une incroyable gentillesse et bienveillance de la part des maîtres de maison.
Grâce à la providence qui passe toujours par des personnes très bien j’ai pu faire tous mes papiers. Et me sentir accueilli. Je suis touché de l’accueil que les gens réservent : au blanc, fauté (le blanc), patron ou l’américain qui sont maintenant mes surnoms ici.
Je suis toujours dans une phase d’acclimatation (comme dans un jardin) surtout pour le temps. Et pour de la nourriture : du riz avec du poisson, du poisson avec du riz, du riz avec un peu de poisson. En gros du riz a tous les repas…
– Petite grâce de la journée : nous sommes restés coincés sur un pont à cause de la montée des eaux due à la pluie. C’était plutôt drôle. Nous avons fait le divertissement des gens du village. Nous avions de l’eau à mi portière.
Rentrée des classes le 3 octobre
Je repars lundi matin à Boffa dans ma campagne pour commencer tous les travaux préliminaires avant l’ouverture des classes normalement le 3 octobre. Ma vie boffaka (on dit ça) suit son cours. Je pense maintenant être sorti du jardin d’acclimatation (les horaires d’électricité, l’eau froide et surtout la chaleur). La nourriture est assez redondante mais on s’y fait. La lessive à là mains n’a quasiment plus de secret pour moi.
La saison des pluies touche à sa fin et cela n’est pas désagréable car quand il pleut ici il pleut. A très très très grosses gouttes. J’ai donc vu que oui, les petits ruisseaux font les grandes rivières.
Cette semaine c’était la politique des grands travaux : une totale rénovation de l’internat. Beaucoup de travail avant l’ouverture des classes jeudi. Le rythme va bientôt s’accélérer car la rentrée pastorale se prépare, les internes vont arriver, l’école va reprendre et pas mal de travail m’attend. Joie de commencer (enfin).
Ma prochaine étape est d’apprendre un peu le Soussou (langue en Guinée Maritime). En attendant je découvre toujours la ville et ces alentours, les gens très accueillants et bienveillants, bref tout va bien !!!!!
Je vous confie tous les élèves et les professeurs de Guinée qui reprennent « normalement » le 3 octobre.