Benjamin OSIO a été ordonné prêtre pour la Province de France de la Congrégation du Saint-Esprit, le 13 juin 2015 à Lons-le-Saunier par Monseigneur Vincent Jordy, évêque de Saint Claude, où habite la famille de Benjamin.
Benjamin avait fait son engagement définitif dans la vie religieuse en janvier 2014 à Paris avant d’être ordonné diacre en juin de la même année. Il était alors parti en Haïti pour un an de ministère diaconal en paroisse. Tout en apprenant la langue créole, il a surtout mis ses compétences d’architecte au service de la reconstruction du collège spiritain Saint Martial de Port-au-Prince, détruit lors du tremblement de terre de 2010.
Suite à son ordination, Benjamin a pris quelques semaines pour faire le tour de sa famille, de ses amis et de quelques communautés spiritaines, et déjà il se prépare à repartir en Haïti où il a reçu son affectation missionnaire.
Lors de son passage rue Lhomond à la maison-mère de la Congrégation, Benjamin a commenté la parabole de la graine de moutarde, en lien avec le récit de Moïse guidant son peuple vers la terre promise.
« Comme Moïse dans sa route vers la terre promise, nous éprouvons souvent de la déception, voire de la colère devant la réalité d’un monde qui résiste à la loi de l’Amour, de la fraternité, de la justice.
Nous sommes déçus par les blocages, les résistances, les retours en arrière que nous constatons en nous et autour de nous. Comme Moïse, nous en appelons à la miséricorde du Seigneur, alors que souvent, notre tentation, souvent justifiée d’ailleurs, serait d’en appeler à la justice de Dieu pour qu’elle se manifeste avec force et autorité. Le Seigneur nous calme.
Il ne répond pas à la violence par la violence, mais il nous assure que sa promesse, malgré tous les détours apparents, s’accomplit. Il nous replace en face de notre mission, nous indique le chemin à suivre, et nous précède sur ce chemin.
Sa promesse, comme une graine de moutarde, comme le levain dans la pâte, est discrète ; elle repose essentiellement à l’intérieur de nous et se déploie petit à petit, pour porter des fruits que l’on n’attendait peut-être plus.
Là où nous sommes, là où nous sommes envoyés, continuons d’œuvrer en serviteurs et de tenir le cap de la confiance dont le Seigneur est lui-même la garantie ».