Bonita est partie vivre ses deux mois de volontariat AMOS à Santa Cruz en Bolivie. Elle partageait le quotidien du nouveau groupe spiritain formé de 6 jeunes prêtes d’origines différentes, un séminariste et la laïque associée Maria-Jésus.
Dans la maison des pères spiritains régne une atmosphère interculturelle très belle. Bien que de continents différents, il y a entre nous une unité dans le Christ. Dès le premier moment je me sens très à l’aise chez eux. J’apprécie nos discussions sur des sujets bien variés. C’est tellement intéressant que parfois nos discussions se prolongent jusque tard. Je vis aussi cette atmosphère d’amitié dans les paroisses. Bien qu’étrangère, je suis accueillie très fraternellement dans leur paroisse. Je me rend compte que l’église catholique est vraiment une grande famille. Qu’elle ne s’arrête pas aux frontières des pays. C’est une église universelle.
Les weekends comme quelques soirs dans la semaine je suis en paroisse. En dehors des messes régulières j’ai la chance de vivre plusieurs fêtes avec eux. Comme la Pentecôte, ou Saint Jean Baptiste ( le patron de notre paroisse)… C’est très beau de voir une culture pleine de joie et d’amour. La danse dans les fêtes ne manque pas. Les jeunes m’apprennent même à danser ! Comme je fais partie du groupe d’animation pour la messe, des liens forts se créent. De plus c’est très beau de travailler avec des jeunes de la paroisse. Après la messe je leur apprend à jouer un peu du « cajón » pour qu’ils puissent continuer à accompagner la messe. Ce contact avec des gens locaux me remplit de joie.
Pendant la semaine je travaille avec des enfants dans plusieurs institutions. Deux fois par semaine je rends service à la « plataforma » le matin dans un jardin d’enfant et l’après-midi dans un lieu de soutien scolaire avec des élèves un peu plus grands. Le travail avec les enfants est très prenant, enrichissent et beau. Les enfants montrent tant d’affection et d’amour.
Deux fois par semaine je travaille dans une école pour les enfants handicapés. Cette expérience me marque. La joie et l’affection des enfants me touchent, en même temps cela me rend triste de voir que cette école manque de ressources surtout dans la formation. Au lieu d’être une école il me semble d’être plutôt un centre d’occupation.
Un jour j’ai la possibilité d’entrer dans la prison « palmasola» pour y travailler dans la garderie. Les enfants des femmes en prison grandissent dans la prison. Le sentiment dans la prison est étrange, mais je vois que les enfants sont des enfants comme des autres. Il n’y a pas de différence. Ils sont très affectueux même plus que les enfants qui vivent hors de la prison.
Quel enrichissement pour ma vie ce temps passé en Bolivie ! J’ai appris, (et je suis encore en train d’apprendre) à faire vraiment confiance en Dieu. Dans toutes les circonstances de ma vie. Ce n’est pas toujours facile d’avoir confiance en Dieu à 100%. Mais les épreuves nous font grandir. J’ai confiance en Dieu. Il a un plan pour ma vie même si je ne le vois pas toujours. Il est toujours avec moi où que je sois, Il est un Dieu tout puissant qui peut me protéger même dans un pays lointain comme la Bolivie avec tous ses dangers. Merci AMOS
Propos recueillis par Estelle Grenon, chargée de suivi des volontaires