Après mon BAC passé en Kabylie, j’ai décidé de continuer mes études en France. Mais quand j’ai eu cette idée, je n’ai jamais pensé que je m’installerais à la maison Caris qui m’était inconnue ainsi que les spiritains.
Après quelques mois passé en France, mon oncle qui habite à Grenoble m’a parlé de la maison caris et de Christian qui en est le responsable. Il m’a mis en contact avec lui. Dès que j’ai eu un peu de temps libre, je suis allé le rencontrer.
Avant ma venue à la Maison Caris, j’avais un peu peur de m’aventurer dans une maison de vie partagée. Je ne savais pas si j’allais pouvoir m’adapter à cette nouvelle vie. En effet j’allais vivre avec des personnes que je ne connaissais pas et, je le découvrais aussi, avec une très grande différence culturelle. Je retiens de cette expérience que, dans la vie, il faut juste être soi-même et tout va bien se passer comme sur des roulettes.
Pendant les premiers temps j’étais un peu timide. Mais peu à peu et à force de passer du temps avec les résidents et le responsable, grâce à la bonne humeur et la gentillesse de ces derniers, je me sentais de plus en plus à l’aise. Franchement j’étais gâté, tous m’appelaient « le petit » (et oui ! J’étais le plus jeune de la maison). Ils ont tous pris soin de moi et j’avais l’impression d’être le petit protégé. J’en suis vraiment reconnaissant et je remercie tout le monde.
J’ai eu aussi la chance de manger et discuter chaque dimanche, quand mon emploi du temps me le permettait, avec la communauté spiritaine dans laquelle j’ai rencontré des frères et pères missionnaires. Ecouter les missionnaires parler m’a permis de découvrir le monde à travers leurs propres expériences. J’ai eu la joie d’écouter plus particulièrement le témoignage du père Pierre qui a travaillé dans mon pays, l’Algérie. Cela m’a permis de découvrir et d’enrichir mes connaissances sur mon propre pays !
Ce temps passé à la maison Caris a été une véritable expérience enrichissante pour moi, qui m’a permis de grandir et mieux me comprendre et me découvrir moi-même. Je suis arrivé à l’âge de 19 ans, mais à quelques jours de quitter la maison caris, j’ai l’impression que ma maturité a avancé bien plus vite que mon âge !
« Au bonheur de vous revoir tous chers amis »
Ghiles BOUAMARA