Paroles de Collégien(ne)s de Blotzheim
“Au sein du collège, tout n’est pas fait par les adultes. Nous, en 3e, on a une part de responsabilité, par exemple sur l’accueil des nouveaux, sur les liens entre nous. Notre mission c’est aussi de nous forger moralement et devenir plus mature.” Curtis
Curtis est élève en 3e au Collège des Missions, en Alsace. Dernier collège spiritain en France, il accueille 530 élèves du CM2 à la 3e. Arrivé en CM2, Curtis a la particularité d’être lié à Blotzheim depuis bien avant sa naissance. Ses parents s’y sont rencontrés alors qu’ils étaient collégiens. Avec Lucie, Chloé et Juliette, il s’est interrogé sur ce qui rendait leur collège missionnaire. Cela passe par l’enseignement des religions, chemin vers la rencontre, pour Lucie, : “Souvent ce que les hommes ne connaissent pas, ils en ont peur. Quand on apprend plus sur les autres religions, on a moins peur et ça aide à la bonne entente et à moins discriminer”. Elle a également apprécié l’initiative des bols de riz pendant le Carême. Ils ont contribué à installer une salle d’informatique dans une école au Nigéria, le pays de Wilfred. “ Cela m’a fait plaisir de voir le sourire des élèves dans leur salle informatique. En fait, ça fait plaisir de contribuer à un bonheur.”
Et toi, quelle est ta mission?
Pour Chloé, “Nous, ici, notre mission c’est de nous tracer un avenir et de nous ouvrir des portes”. La proximité avec la Suisse fait grandir des ambitions dans le cœur des collégiens. Eliam a une approche plus empirique: “Pour moi la mission c’est devenir meilleur chaque jour, apprendre de mes erreurs, apprendre des autres, avoir des points de vue différents sur une même question. Les cours de religion par exemple élargissent ma culture aux religions des autres, de mes amis.”
Selon Natacha, irlandaise et canadienne, “on ne peut pas encore faire grand chose à l’international, mais déjà dans le Collège, on peut s’aider mutuellement. Moi, je ne suis pas française, j’aimerais aider les immigrés à mieux se sentir ici”
Les récits de mission de spiritains de passage ou de bénévoles d’association éveillent la conscience de Pauline : “On a beaucoup de chance de pouvoir faire des études. À notre échelle, c’est bien de pouvoir aider d’autres. Je suis toujours touchée par les discriminations et ce qui pollue notre planète. Notre génération va agir pour le développement durable, l’équilibre entre le social et l’environnement.”