En tandem pour apprendre le malgache

Florian est arrivé début décembre 2018 sur son premier lieu d’affectation missionnaire : Mampikony sur l’île de Madagascar. Il nous partage cette première étape cruciale pour sa mission : l’apprentissage du malgache, vécue de concert avec un des internes qui lui apprend à le lire et l’écrire.

« Les cours de malgache occupent la majeure partie de mon temps la semaine (20h environ). Les progrès continuent gentiment. Selon la vitesse de parole de mon interlocuteur et selon le sujet traité, il m’arrive parfois d’arriver à soutenir une conversation. Je commence aussi à pouvoir donner quelques directives aux élèves et à pouvoir leur poser des questions et comprendre les réponses. Mais le signe qui est peut-être le plus tangible de ces progrès est que j’ai commencé à dire la messe en malgache.

C’est loin d’être fluide, je bloque sur plusieurs mots et je suis persuadé que mon intonation n’est pas idéale car parfois je lis des phrases, voir des paragraphes, sans vraiment comprendre exactement. Pourtant les élèves et les sœurs non seulement m’ont encouragé mais m’ont invité à commencer à dire la messe en paroisse.

François,le plus jeune de nos internes a 9 ans et il est en T2 (c’est à dire en CE1). Un soir, pendant le temps d’étude qu’ils ont après le repas et où j’assure une sorte de soutien scolaire, je vois François, fredonner des mots écrits sur son cahier. Je m’intéresse à ce qu’il fait et je finis par me rendre compte qu’il redit des mots de deux syllabes appris par cœur mais qu’il ne sait pas lire. Je poursuis mes investigations et je me rends compte qu’il est stricto-sensu analphabète : il ne connaît pas une seule lettre de l’alphabet. Il est issu d’une famille très pauvre dont les parents doivent eux-mêmes être très limités d’un point de vue scolaire. Je me suis donc attelé à la difficulté et j’ai réalisé un alphabet avec des images associés à chaque lettre : A pour Banane, B pour chèvre… (eh oui les mots sont en malgache). Depuis quelques jours François connaît les lettres et désormais nous en sommes au stade du déchiffrement des syllabes.

Rien de tel qu’un partenaire de malgache pour faciliter la rapidité des progrès.

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