Inséré durant l’année dans le secteur pastoral du Blanc-Mesnil en Seine-St Denis (confié aux spiritains), Dismas est parti l’été dernier avec les scouts (pionniers) du secteur en camp itinérant à Angers et Nantes autour du thème du dialogue judéo-chrétien. Voici son témoignage.
Cet été, en lien avec le secteur pastoral du Blanc-Mesnil qui compte 6 paroisses, j’ai participé à un camp d’animation et de service auprès de jeunes chrétiens et juifs de 15 à 18 ans, à l’occasion de la session organisée tous les deux ans à Angers sur le dialogue entre nos deux religions.
Plusieurs intervenants juifs et chrétiens ont essayé de mettre en évidence nos points communs, avec entre autres l’archevêque de Paris et le grand rabbin de France qui ont discuté sur les aspects théologiques et liturgiques. Mais c’est aussi de façon très concrète que s’est fait le rapprochement entre jeunes, avec notamment la participation au sabbat, qui pour ma part fut une expérience inoubliable. Bien sûr, nous avons aussi eu l’occasion de beaucoup échanger avec les jeunes juifs : Benjamin par exemple, qui travaille à la Croix rouge et est aussi membre des Scouts Eclaireurs Israélites de France. Il nous a expliqué le sens du sabbat et ce que ça signifie pour lui qu’être juif. A ce moment-là, nous avons mis de côté les grands discours pour rentrer dans la vie quotidienne d’un juif. Les jeunes chrétiens ont beaucoup apprécié ce moment. Nous avons aussi eu l’occasion de pratiquer quelques danses d’Israël et de jouer au foot ensemble.
Nous avons eu également un moment pour la commémoration de la Shoah, moment riche en émotions pour tout le monde. Comment un être humain peut être aussi rempli de haine envers son frère ?
La deuxième semaine nous avons continué notre itinérance en vélo au bord de la Loire en passant par Nantes et jusqu’à Guérande, la ville des paludiers (récoltants de sel). Expérience très riche de rencontres avec les jeunes et les animateurs, et également un certain défi sportif pour moi, qui fut nommé animateur d’un des groupes les plus rapides ! Avec 60 km de vélo par jour, ce n’était pas évident !
Dismas Massawe