Une église en béton, sur une petite colline en Bourgogne, au cœur d’un monastère exceptionnel.
Nous, la communauté de formation de la « Rue Érasme », sommes au Carmel de la Paix, entre Cluny et Taizé. Tout au long de la semaine, nous laissons nos études et nos travaux derrière nous. Nous faisons le plongeon dans un autre rythme journalier.
Quatre fois par jour, nous nous retrouvons dans l’église, pour les offices, les oraisons et l’Eucharistie. La prière des sœurs nous porte. Comme dans un prisme, le monde entier, avec ses souffrances et ses espérances, s’expose au Christ. Des cris muets de misère et de joie retentissent dans nos cœurs et montent vers la « fontaine de lumière », la coupole de l’église, qui laisse entrer les rayons éclatants du soleil.
C’est notre confrère Gérard Meyer qui est le prédicateur de notre retraite. Missionnaire durant de longues années au Sénégal et en Guinée il nous invite à approfondir notre vocation de témoins du Christ, comme religieux missionnaires. La rencontre avec l’autre, la vie communautaire, le dialogue interreligieux, la justice et la paix.
Gérard nous fait découvrir les traces du Christ sur nos sentiers. Et il nous invite à une « spiritualité du déplacement ». Oui, un spiritain se déplace, à pied, en voiture, en avion. Mais le chemin le plus long et le plus pierreux, c’est toujours celui au cœur de nous-mêmes. Oui, sans déplacement extérieur, pas de mission. Mais sans déplacement intérieur, pas de conversion.
Merci aux Sœurs Carmélites de leur accueil joyeux qui nous a permis de nous recentrer de nouveau sur l’essentiel de notre vie spiritaine.
Olaf Derenthal CSSp