Les jeunes du foyer spiritain de la Paroisse Saint Stanislas des Blagis ont exprimé lors d’un débat leur sentiment de tristesse face à la situation dramatique que traversent beaucoup d’Etats du continent africain ; situation d’extrême urgence. En effet, cela fait plus d’une cinquantaine d’années que la plupart de ces Etats ont accédé à l’indépendance. Les questions qui se posent sont : pourquoi n’y a-t-il jamais eu un véritable envol économique, social et politique? Est-ce une simple mauvaise gérance des leaders? N’y aurait-il pas aussi et surtout des liens forts de domination en arrière-plan ?
A toutes ces questions, les réponses se sont complétées. Il n’y a pas eu de réponse idéale mais un panel de dispositions à prendre en passant d’abord par une prise de conscience, et la restauration de la conscience historique des peuples africains.
Problèmes socio-politiques en Afrique, l’éternel recommencement
Africaines et africains !
Nous ne cesserons de pleurer nos morts et de continuer à régresser que lorsque nous comprendrons les origines réelles de nos problèmes et que nous nous déciderons de les combattre.
Les problèmes en Afrique sont communs. Ils se présentent tous de la même manière. Cela est étrange ! Bien que la thèse de la défaillance des dirigeants soit validée par l’ensemble des interlocuteurs, ce point de similarité entre les nombreuses crises africaines vient renforcer la question de l’absence de souveraineté.
Personne n’ignore que depuis la proclamation de l’indépendance dans les anciennes colonies françaises d’Afrique en particulier, aucun régime dictatorial ou «démocratique» ne s’installe sans le soutien de la France. Et quand un régime perd la confiance de l’ancienne puissance coloniale, ses jours sont comptés.
Malheureusement, la plupart de la population africaine concernée par les violences et les exactions se retrouve seule devant une classe politique qui reste passive et un pouvoir impuissant. Cette population continue de mourir d’ignorance, de faim et de soif et est soumise aux violences et aux pillages pendant que d’autres dépensent de l’argent pour des produits de luxe ou pour acheter des armes sans fournir aucune formation patriotique à ceux qui auront le doigt sur la gâchette. N’oublions pas la célèbre phrase de Thomas Sankara : « Un militaire sans formation patriotique n’est qu’un criminel en puissance ».
La prise de conscience passe alors par l’éducation. Les africains doivent apprendre leur propre histoire. L’éducation doit être la plus large et la meilleure possible pour induire du développement économique et social.
Les africains doivent apprendre à développer la politique d’encouragement de « l’aide qui permet de se passer de l’aide ».
Cela est-il suffisant ?
L’Unité africaine : unique issue de sortie de crise ?
En plus de tous ces points, nous avons aussi abordé la question des Etats-Unis d’Afrique. Dans l’idéal, cette idée est vue comme un outil de développement, de progrès scientifique et technologique, de défense militaire etc. mais malheureusement tant que l’africain n’acceptera pas de vivre africain, cela restera une lutte encore longue.
Un travail idéologique devra se faire en amont. C’est le devoir de tout africain. C’est notre devoir, nous jeunes africains et en particulier jeunes du foyer de la Paroisse Saint Stanislas des Blagis de porter ces messages afin d’espérer vivre et non survivre, afin que nos enfants aient un avenir radieux.
Vive l’Afrique !
A la jeunesse, le travail et l’unité !
Alain-Pascal Goumba