5e jour : Une communauté pour les SDF et les déplacés

Dans le monde d’aujourd’hui, l’un des plus grands défis est celui des réfugiés et des migrants se déplaçant d’un lieu à l’autre, à cause de la guerre et de la violence. Sur chaque continent, nous rencontrons des gens sans abri, et c’est un nouveau défi pour la mission. D’après l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, nous avons plus de 362.000 réfugiés qui sont arrivés en Europe en 2017 et l’on craint qu’environ 3.000 d’entre eux sont morts noyés en Méditerranée.

Chaque jour, il y a des gens qui doivent quitter leur maison, à la recherche d’un refuge, de l’asile, de la sécurité ou de la survie. Il y a le défi des soins de santé, de la vulnérabilité des enfants et des femmes, de la torture émotionnelle et de la faim. Que pouvons-nous faire comme communauté ? “La simple vérité c’est que les réfugiés ne risqueraient pas leur vie dans un voyage si dangereux s’ils pouvaient vivre là où ils sont“ (Melissa Fleming, UNHCR).

Aux Philippines, précisément à Iligan où demeurent les spiritains, nous faisons face au défi d’accueillir des personnes déplacées à cause de la violence causée par le terrorisme. Le 17 mai 2017, une guerre a éclaté à Marawa entre le groupe terroriste islamique des Maute et l’armée Philippine. Marawi n’est qu’à 45 kilomètres d’Iligan. Plus de 1.000 personnes ont été tuées dans cette guerre. Plus de 300.000 réfugiés et personnes déplacées ont dû s’enfuir à Iligan dans des circonstances très étranges et pénibles.

En tant que spiritains, nous sommes devenus partie intégrante de leur histoire. Nous avons visité les centres d’évacuation et nous avons fourni de l’eau et de la nourriture aux victimes. En novembre 2017, la guerre était presque finie à Marawi, mais les réfugiés, surtout des musulmans, sont toujours bloqués à Iligan, et beaucoup d’entre eux n’ont plus d’endroit où retourner.

Notre communauté spiritaine doit être un endroit où les sans abri peuvent trouver l’espoir. Nous sommes très reconnaissants envers certaines communautés d’Europe qui ont aussi reçu des réfugiés de Syrie et qui essaient de leur offrir solidarité et espoir.

Evangile de Mt 25, 35-40.

Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !” Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? Tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? Tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? Tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?” Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”

Réflexion :

  1. Avez-vous des sans abri autour de votre communauté ?
  2. Comment pouvons-nous représenter la maison, représenter Jésus pour eux ?
  3. Quelques personnes autour de vous ont peut-être une très grande maison, mais sont isolées et misérables. Comment pouvez-vous les atteindre ?

 

Pardonne nos fautes, Seigneur, pour les nombreuses fois où nous t’avons négligé dans les sans abri autour de notre communauté. Pardonne-nous pour les nombreuses fois où nous avons justifié et rationnalisé notre manque de générosité. Ouvre nos cœurs pour que nous soyons généreux et accueillants envers nos frères et sœurs. Amen !

 

 

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