4e jour : L’annonce d’une visitation

Accueil en Allemagne lors de la rencontre de Taizé à Strasbourg (décembre 2013)

 

La congrégation du Saint-Esprit a été placée « sous la protection du Cœur Immaculée de Marie ». Libermann nous donne Marie comme modèle de « la perfection du missionnaire ou de l’état apostolique » par sa docilité à l’Esprit Saint et son zèle apostolique (Lettre à Dom Salier, NDII, 153 ; RVS 5).

La Parole de Dieu dans Lc 1,39-56
Dans ce même temps, Marie se leva, et s’en alla en hâte vers les montagnes, dans une ville de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Élisabeth. Dès qu’Élisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son sein, et elle fut remplie du Saint Esprit. Elle s’écria d’une voix forte : « tu es bénie entre les femmes, et le fruit de ton sein est béni. Comment m’est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi ? Car voici, aussitôt que la voix de ta salutation a frappé mon oreille, l’enfant a tressailli d’allégresse dans mon sein. Heureuse celle qui a cru, parce que les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur auront leur accomplissement ».

Et Marie dit :

« Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur, parce qu’il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. Car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, parce que le Tout Puissant a fait pour moi de grandes choses. Son nom est saint, et sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras ; il a dispersé ceux qui avaient dans le cœur des pensées orgueilleuses. Il a renversé les puissants de leurs trônes, et il a élevé les humbles. Il a rassasié de biens les affamés, et il a renvoyé les riches à vide. Il a secouru Israël, son serviteur, et il s’est souvenu de sa miséricorde, – comme il l’avait dit à nos pères -, envers Abraham et sa postérité pour toujours ».

Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois. Puis elle retourna chez elle.

Pourquoi partir si nous n’avons pas conscience d’avoir été visités et appelés ; si nous n’avons pas pris le temps d’écouter la Parole et d’y consentir ? Si, au-delà du désir de partager ce qui nous fait vivre, nous ne sommes pas en manque de quelqu’un qui peut l’entendre ? La vocation missionnaire s’approfondit dans la rencontre, dans l’attention à l’autre, à ce qu’il est et a à dire (RVS 9).

Nous ne partons pas porter l’Évangile aux autres. Dieu nous a fait la grâce de nous visiter, de nous appeler, pour que dans la rencontre des autres nous entendions la bénédiction de Dieu et puissions chanter notre magnificat. Que notre mission devienne « l’annonce d’une visitation ».

Le « cœur éminemment apostolique » (Libermann, Règle provisoire de la Société du Saint Cœur de Marie, ND II, p. 238)

Ch II Art 3 : « Ce qui nous distingue de tous les autres ouvriers qui travaillent dans la vigne du Seigneur, c’est une consécration toute spéciale que nous faisons de toute notre Société, de chacun de ses membres, de tous leurs travaux et entreprises au très Saint-Cœur de Marie, cœur éminemment apostolique et tout enflammé de désirs pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Nous le considérerons comme un modèle parfait du zèle apostolique dont nous devons être dévorés et comme une source abondante et toujours ouverte où nous devons le puiser. Nous y recourrons sans cesse avec la plus grande confiance, pour qu’il daigne épancher sur nous la tendresse maternelle qu’il ressent pour nous et nous obtenir une grande abondance de grâces pour nous et pour tous nos travaux ».

Nous arrive-t-il de partager en communauté les bénédictions entendues dans les rencontres au cours de notre vie missionnaire ?
Quels moyens nous donnons-nous pour entretenir « l’esprit apostolique » ?

Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles.
Amen.

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