Faire des choix n’est jamais facile. Et celui de choisir un foyer tel que Caris quand une vie étudiante t’est proposée ce n’est pas anodin. Seulement j’ai franchi la porte de ce lieu de vie partagé avec des personnes vivant dans la précarité à la fin du mois d’août 2015 pour en ressortir grandi en janvier 2016.
Italo Calvino, cet écrivain italien que j’apprécie beaucoup, écrivait dans Le Baron Perché, « les entreprises les plus hardies, il faut les vivre avec l’âme la plus simple ». Et bien, il en va de même avec les hommes. Vivons simplement entre nous, apprenons à rire et écouter, partager nos petites histoires du quotidien pour avancer tous ensemble vers la lumière de la simplicité. Si salvatrice et si proche de tout un chacun.
Voilà ce que m’a apporté Caris.
Le simple fait de se retrouver chaque soir autour de la table pour partager un repas avec ces personnes qui ont toutes quelque chose à dire ou à exprimer m’a permis de me libérer intellectuellement de ma vie d’étudiant, disons-le, éprouvante. Je suis en classe préparatoire littéraire au Lycée Lakanal de Sceaux et mon emploi du temps est donc relativement conséquent. C’est aussi la cause du choix de mon départ en milieu d’année. Je souhaite, le temps de mes années « prépa », me donner le maximum de chances possible, donc je me trouve maintenant beaucoup plus proche du lycée et peux me consacrer pleinement à mes études.
Cependant, mon expérience à Caris est marquée par le signe d’une profonde joie d’avoir pu rencontrer et partager ce que j’ai de plus simple : une présence. Rien d’autre n’est demandé. Je n’avais ni CV, ni lettre de motivation pour entrer à Caris mais j’avais une présence qui s’exprimait à chaque repas. C’est peut être la plus belle chose qu’il nous est donné d’avoir : être présent pour autrui. Chose que j’ai découverte à Caris.
Je n’ai plus qu’une chose à rajouter : MERCI et au plaisir de revenir pour partager un repas.
Je n’oublierai jamais cette expérience d’homme qui m’aide à être ce que je suis aujourd’hui.
Rémi